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Llewella's home
24 juillet 2009

Samedi 4 juillet

Ce que je fais n'est absolument pas sérieux, vu la vitesse à laquelle avance mon mémoire, mais pour une fois je vais tenir ma promesse et terminer de raconter mes "aventures".

    Samedi 4 juillet. Journée "rouge" (alors que vendredi était "orange" et jeudi "verte"); personnellement, j'aurais même plutôt dit "noire".
    Je suis partie tôt de l'appartement, en me disant que je serais ainsi dans les temps (ce fut d'ailleurs le cas: une heure d'avance... mh...). Cette fois-ci, j'avais légèrement changé de "plan": partir déjà habillée (sauf pour les chaussures et les chaussettes, que je gardai dans mon sac) avec du change sur moi. En effet, j'avais remarqué que, à 8 heures du matin, le quartier était calme et relativement désert: des gens qui partent bosser, quelques jeunes, du coup un ou deux regards style "Mais c'est quoi, cette m'as-tu-vue ?", mais rien de bien méchant.

<parenthèse>
    C'est la différence essentielle que j'ai remarquée entre Saint-Denis et le sud: à Marseille, ou même dans ma ville, une jeune fille seule ne PEUT pas:
1/ s'arrêter plus de trois minutes quelque part
2/ avoir quelques dentelles sur elle
sans qu'un gros LOURD ou un petit CON ne vienne l'aborder illico. Peut-être par curiosité, la première chose qu'ils doivent alors se demander étant: "Est-il possible d'obtenir quelque chose de cette nana ?".
    Même lorsque tu te promènes et que tu es habillée de manière passe-partout, tu n'es pas protégée de leurs regards pénibles. Alors, si quoi que ce soit te distingue de la masse, laisse tomber. Ce sont des moments qui, des fois, me donnent envie d'être un homme.
    Pour en revenir à Saint-Denis: j'ai eu un peu peur au départ, puis très vite je me suis rendue compte que les gens vivaient en fait dans leur monde. Ok, ils font exploser des mammouths qui tueraient un chat, ok, ils vont se rixer sous ta fenêtre à 3h du matin, mais si tu passes à côté d'eux et que tu ne demandes ton reste, tu seras comme un fantôme. Même pas un regard. Et ça, c'est vachement tranquillisant à côté des villes comme Massalia où tu peux être sifflée à tous les coins de rue rien que parce que tu es en jupe.
</parenthèse>

    Arrivée à la Gare du Nord, où j'effectue ma correspondance, je tombe sur ce qui sera LE plus gros gag de la journée.
    Au départ, c'est un message vocal, qui dit je ne sais plus quoi, mais ce n'était pas très clair car ça ne concernait apparemment pas le sens dans lequel j'allais. Puis, au bout d'un moment, c'est la dame-voix de la SNCF qui fait une autre annonce (voui, vous savez, celle qui dit, dans toutes les gares: "Le TGV numéro... en provenance de... et à destination de... entrera en gare, voie..."), et là je comprends qu'un conducteur de RER s'est fait tabasser, qu'il n'y aura plus de RER sur cette voie, mais qu'un autre RER est mis en place, il faut juste marcher jusqu'à la voie correspondante (sans se perdre).
    Je trouve. Je grimpe. Dix minutes plus tard, j'étais partie.
    Un peu plus tard, une fois à la Japan Expo, j'en apprendrai plus sur l'évènement: l'unique ligne de RER allant à l'aéroport Charles de Gaule et à la JE est en grève, elle est remplacé par un autre RER qui part toutes les demi-heures mais seulement de la Gare du Nord. Et là, je me suis dit que j'avais du bol.
    Mais tout le monde n'a pas eu cette chance: exposants obligés de venir en taxi, ou d'arriver très en retard... Et qui dit JE dit "Japonais" (oui oui, il y en a, rassurez-vous =_=), donc pas forcément fans du français et de l'anglais, donc encore plus de problèmes pour venir.......

    Voilà, c'était un peu folklo... Comme je le dis, j'ai vraiment eu de la chance. Pour couronner le tout, avec mon pass exposant, je suis passée devant touuus les visiteurs (même les premiums, niark !), et j'ai vu la JE sous un autre angle: les stands marchands encore obstrués de scotch noir, les allées vides, les distributeurs et les toilettes libres, toute l'expo qui se met lentement en mouvement...
    Je n'ai pas pensé à prendre de photo à ce moment-là; je pense que j'étais trop concentrée sur le fait que j'avais rendez-vous avec Fumiko, pour qu'elle m'explique un peu le déroulement de la journée (j'étais censée aider seulement l'après-midi, après LE défilé).
    Là, nouvelle surprise: pas de Fumiko. Pas de nouvelles non plus de l'autre vendeuse. Heureusement, François est là et a eu la designer au téléphone: elle a été retardée, pour l'aider je peux dès à présent commencer à m'occuper... du stand. Je prends donc place sur l'un des stands 'Harajuku - Laforet', en vendeuse improvisée; je suis entourée (à ma droite) de goodies Hello Kitty et (à ma gauche) de robes roses et bleues Angelic Pretty; il n'y a pas encore beaucoup de vendeurs, mais ce sont TOUS des Japonais. Heureusement (une fois encore), François sera là pour expliquer ma présence à ces gens.
    Je n'ai pas eu à attendre très longtemps derrière mes dentelles avant que n'arrive la vendeuse officielle, J., obligée de venir en taxi à cause de cette histoire de RER. Fumiko est arrivée bien plus tard, retenue à cause de la préparation du défilé (?).
    Dans notre petite boîte, il a rapidement fait une chaleur infernale (pour remédier à ça, nous avions quelques éventails, mais bon, solution assez limitée quand il fait entre 30 et 35° ^^'). J'ai passé la matinée à voir partir toutes ces jolies petites choses: robes, jupes, jupons, serre-têtes, chemisiers... J'ai vu beaucoup de gens, beaucoup de lolitas (cela n'étonnera personne, mais cela m'a fait plaisir car je n'en avais pas vu beaucoup la veille). Et nous avons été prises un million de fois en photo.
    J'ai vraiment regretté de ne pas parler un mot de japonais, car Fumiko ne parle quasiment pas français. Du coup, l'essentiel de nos échanges consistait en gestes, mimiques, sourires et quelques mots simples ("Daijobu, daijobu ^^"). Et ça parlait tellement japonais autour que j'ai eu l'impression d'avoir eu une saison complète d'animes dans les oreilles X)

Voici quelques photos du stand (le plus joli de tous, je trouve, mais bon c'est juste une question de goûts très personnels :p):

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Beaucoup de vêtements étaient déjà partis.

IMG_8745    L'heure fatidique est vite arrivée et tous les stands ont été fermés avec du gros plastique noir: direction la scène principale pour assister à "the" défilé Laforet - Harajuku. A gauche, le pass que nous avions (trop la classe (= ). Encore une fois, on est passées devant tous les visiteurs et nous avons été placées devant, aux côtés des VIP de la mode japonaise.
    Puis la presse est arrivée. Et, enfin, les fauves ont été lâchés: nous avons vu arriver sur nous cette masse de spectateurs, qui vont même jusqu'à courir pour atteindre au plus vite les meilleures places.

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    En première partie, nous avons eu droit à un "show case" (comprendre: minuscule concert) de Kanon Wakeshima ^-^ C'était mignon tout plein. Elle a chanté deux (trois ?) morceaux, joué un peu de son violoncelle, et entre temps elle s'est présenté à nous en français et en japonais (comme ça, on sait qu'elle aime les chats et les spaghetti). Par contre, je n'imaginais pas qu'elle avait une voix aussi aiguë "en vrai", je pensais que c'était seulement pour chanter O_o'

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Je ne suis pas une fan, je déteste par exemple les boîtes à rythme et la voix un peu "nian-nian" (mignon au début, rapidement agaçant), mais j'ai un gros problème: je suis raide dingue du son du violoncelle (et des ses cousins: viole de gambe, violoncelle baroque...), que ce soit avec Kanon, Apocalyptica, Sopor Aeternus, Jordi Savall...

    Puis le défilé a commencé. C'est la première fois que j'assistais à un "vrai" défilé de mode, avec des mannequins d'1m80, au regard qui tue, à la mine boudeuse, l'échine bien droite et LA démarche qui va avec. Les écrans nous projetaient des images passées sous acide, accompagnés d'un morceau probablement créé pour détruire tes derniers neurones. A quelques exceptions près, comme le passage d'Atelier Pierrot, beaucoup plus "rêveur".
    Là encore, impossible de faire des photos. J'ai essayé d'en prendre pour Fumiko, mais peine perdue: un mouvement de trop, un rayon de lumière en plus, et le cliché était flou. DONC pour voir de beaux clichés du défilé, allez vite voir ICI et ICI ^^

    Au milieu, nous avons eu un autre show-case: MEG ! Encore une fois mignon tout plein, mais toujours destructeur de neurones ^^ Il suffit d'écouter et regarder son clip Beautiful pour s'en convaincre (d'ailleurs, j'ai pris quelques vidéos, je verrai si j'ai le temps de les uploader...).

IMG_8765 IMG_8766

    L'après-midi, le stand s'est vidé petit-à-petit, mais il restait encore quelques articles le soir. Même chose pour les stands d'à côté, dévalisés. Il s'agissait apparemment de la dernière venue de Laforet-Harajuku pour la JE, donc il fallait évidemment en profiter.

    Vers la fin de la journée, encore une bonne surprise: j'ai eu un salaire, qui a pris la forme d'un sac Atelier Pierrot, avec le même imprimé que ma jupe ^-^ J'étais vraiment très heureuse, car ce sac que j'ai ramené chez moi porte en lui tout le (très bon) souvenir que je garde de la JE: les rencontres, les stands, ce samedi très particulier, etc.

    Je suis restée sur place presque jusqu'à 20h. Les stands fermaient un à un, mais je savais que ce serait la cohue dans le RER, j'ai donc pensé que je serais peinarde s'il était tard. J'en ai profité pour faire mon repas du soir: la deuxième moitié de mon sandwich du jour...
    Comme le soleil déclinait rapidement, je me suis résignée à regagner la station. Dans la gare, une foule AHURISSANTE, qui m'a d'abord découragée, avant que je ne remarque que tout ce beau monde était en fait en train de faire la queue pour acheter son billet de retour. J'avais prévu le coup et acheté tous les miens en avance, ouf...
    Moins de monde sur le quai que la veille, je ne mettrai d'ailleurs qu'une heure pour rentrer (contre deux la veille) mais avec quand même des difficultés: serrés comme des sardines en surpopulation, des valises qui te rentrent dans les côtes, et un effort colossal à fournir pour sortir de là quand c'est à toi de descendre o_o' (j'ai cru à un moment que j'allais rester coincée...).
    Et un retour effectué entièrement avec mes chaussures Demonia-qui-font-mal-surtout-au-bout-de-2-journées-intensives (tu peux voir le modèle ici, à imaginer sans les petits noeuds que je ne mets pas) car j'ai oublié LE sac contenant mes warrior sandales sur le stand. Le temps que je m'en aperçoive, tout le stand avait été calfeutré de plastique noir T_T Gourde...

    Le soir, j'ai bu très naturellement un litre et demi d'eau fraîche, et j'en aurais bu davantage si ça ne risquait pas de poser quelques problèmes la nuit. Sur mon téléphone, j'avais reçu un message de Nanou, un autre de L., et enfin un dernier d'un numéro inconnu. A tout hasard, j'écoute, pour tomber sur la dernière super bonne surprise de la journée: deux amis à moi, pas vus depuis super longtemps, qui me proposent de les retrouver le lendemain à la JE.
    Je n'ai prévenu personne en partant pour la JE, en dehors de Nanou et de quelques copines que je pensais croiser, convaincue que je serai seule la plus grande partie du week-end. Il faut croire que le hasard n'en avait pas décidé ainsi, puisque j'ai finalement passé ces trois jours entourée d'amis et de personnes extra :D

C'est tout pour ce soir, la suite très bientôt ^o^

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Commentaires
L
Je n'avais pas eu la fin de l'histoire O-O Là je suis en train de lire sur le net que c'est encore plus compliqué que ça: le conducteur aurait frappé deux jeunes après que ceux-ci lui aient fait un croche-pied... Mais il était apparemment en civil, donc pas agressé pour sa "fonction"... (?)<br /> Enfin bref, ça aura vraiment mis plein de monde dans la mouise >-<<br /> <br /> De rien pour le lien, heureusement qu'il y a des personnes pour prendre de belles photos lors de tels évènements ^^
L
Wow, merci, pour le lien vers mon site et je suis heureux que mes photos te plaisent =)<br /> <br /> et pour information, le gag du samedi bloqué qui a failli m'empecher d'assister au Défilé Laforet Harajuku c'était une fausse agression, le machiniste à menti et profondément bloqué beaucoup de personnes
L
Ça oui, des cons il y en a partout, malheureusement. <br /> <br /> Rien que dans mon quartier, pourtant d'une "jolie ville du sud de la France" que le maire essaie de rendre touristique: tous les arbres autour de chez moi ont été progressivement incendiés; les gosses et leurs parents balancent leurs déchets dans notre micro-jardin lorsqu'ils sortent de l'école; incendies de poubelles de temps en temps, voire de voitures; mon père qui s'est fait forcer sa vieille bagnole dans l'année (le délinquant avait apparemment besoin d'une pièce pour sa propre voiture); trois meurtres depuis que j'y habite, ainsi qu'un viol. J'allais dans le collège du même quartier et je me faisais tout le temps emm***, j'ai reçu des crachats et des cailloux. <br /> etc, etc...<br /> <br /> Mais ce que je voulais dire dans mon billet, c'est que l'ambiance est radicalement différente entre ici, le sud, et Saint-Denis, au niveau des regards que te lancent les gens. Comme je l'écris, les gens m'ont vraiment semblé "dans leur monde", alors qu'à Marseille, si tu passes à côté d'un mec tu as de grandes chances de te faire déshabiller du regard (et si tu t'arrêtes, tu peux être presque sûre de te faire aborder), ce qui met vraiment mal à l'aise, surtout quand c'est en permanence comme ça.
A
Ahhhhh Paris... ouais bon Saint Denis, pour une provinciale comme moi c'est kif kif hein... tu me diras des nazes, y'en a partout, pire que la mauvaise herbe, même dans ma petite ville (d'ici 30 minutes je repars bosser, ben mon vélo il va rester dans une zone ou une bande de petits cons (13-18ans)jouent autour (la dernière fois c'était sur mon vélo que j'en ai trouvé un) 'fin bref je vais m'arranger pour plus retourner la bas, mais bon...
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