... quelques mots, rapidement. Je suis à peu près certaine qu'ensuite j'aurai soit pu' le temps, soit la flemme.
Il y a un peu plus d'une dizaine de jours, donc, je me suis rendue au paradis marseillais du cossepleille et de kaouiaille, avec des coupaings.
Suicidaire que je suis, j'ai opté pour le samedi. On ne m'y reprendra plus !... Trop de monde, non, vraiment. D'autant plus que, depuis cette année, la "scène principale" a été déplacée. Elle n'est plus dans la boîte de conserve le hall mais dans un autre bloc. L'idée n'est pas mal du tout, puisqu'en conséquence les stands de type "traditionnel" (origami, asso franco-japonaise, arts martiaux, etc) semblaient avoir davantage d'espace et étaient mieux mis en valeur. Cependant, le problème était la localisation de la scène principale même, puisque pour y accéder il fallait se taper touuuuuuut le coin peluches / katanas / t-shirts, c'est-à-dire littéralement nager (ou faire du rugby) à travers une foule compacte. Du coup, la scène principale, je ne l'ai pas vue du tout. On y était presque, mais quand on a vu la file d'attenteon s'est découragées.
Je suis restée longtemps dans le coin des fanzines et de l'illustration freelance. J'ai ramené quelques trucs. Comme d'habitude ou presque en cette période de l'année, je suis réellement ruinée, et là avec en plus mon départ à Paris qui s'approchait, je m'étais fixée une limite de dépenses très stricte. Voici donc le contenu du butin :
- des zines : le tome 1 de Darjeeling Clockwork, bédé steampunk, avec une jolie dédicace ; les numéros 4 et 5 (gratuits) de Total Manga, qui contrairement à ce que son nom semble indiquer n'est pas particulièrement centré sur le manga mais sur les "loisirs japonais" en général ;
- des images : le premier mini-sketchbool de Darjeeling : TeaSpoon #1, avec là aussi une jolie dédicace ; deux illustrations imprimées sur papier photo, dont au moins une est de Oonaitho ;
- des "manuels" : Les Merveilleux Miams de Mafalda Muffin, par Obscurus Presse, avec de vraies recettes harrypotteresques dedans ; Fanzine, mode d'Emploi, un petit guide auto-édité par Méluzine (pas que je veuille créer mon propre fanzine... mais c'est un domaine qui m'intéresse)
- des badges : Steampunk for the soul est de Darjeeling, celui de l'ordre du Phénix est d'Obscurus Presse et les quatre derniers sont du studio Affects
- les cartes de visite des stands sympathiques
Le butin 2011 !
Darjeeling
Les Merveilleux Miams, aperçu
les badgeuhs
Je voulais aussi faire la liste des "trucs que j'aurais pu acheter", des bidules que je me serais offerts si 1) j'avais eu des sous, 2) je n'avais pas décidé de réduire mes achats au strict minimum. Diminuer sa consommation, ne se focaliser que sur les rares trucs utiles... A une exception près : pour moi, l'art et la création n'ont pas pour finalité première d'être "utiles", ils échappent à cette règle. Et comme je veux encourager cette création, participer à sa perpétuité, alors je m'autorise, de temps à autre, des achats de livres provenant de petite maison d'édition, des disques de labels indé (ou auto-produits), de bijoux faits-main, etc.
Ce que je retiens de cette troisième édition de la JE Sud...... J'ai été contente d'accompagner des copaings que je croise rarement... Même si on avait tous mal aux pieds, mal à la tête, qu'on n'arrêtait pas de se perdre, etc. J'ai été heureuse d'y croiser quelques personnes que je ne m'attendais pas à voir.
J'ai bien aimé courir derrière Rincevent pour choper une photo.
Je n'ai pas pu trop discuter avec les fanzineux et les illustrateurs, trop de bruit, trop mal à la tête >< C'est moins la fatigue que les karaokés assourdissants qui m'ont fichu la migraine.
Je n'ai également vu qu'à postériori qu'il y avait quelques dédicaces en parallèle des "officielles". La prochaine fois, je penserai à regarder avant où se trouvent les stands des éditeurs, et à me renseigner sur leurs sites web. Toujours en parlant des dédicaces, il n'y avait ni Aurore, ni Rosalys, snif.
Au final, j'y retournerais volontiers l'année prochaine, mais cette fois-ci le vendredi, et uniquement pour les zines (voire les jeunes créateurs, que je n'ai même pas eu le temps de voir cette année), les dédicaces et les stands dits "traditionnels". Quand j'ai accompagné mes potes dans les travées de stands peluches / katanas / porte-clefs, je me suis rendue compte à quel point tout cela ne m'intéressait plus. Même si c'est un univers que j'ai fini par connaître assez bien (j'ai été moi-même surprise de connaître "autant" de réponses aux tests "otakus"... lawl), j'ai fini par être écoeurée de tout l'amas de futilité qu'il y a autour.
Quelque part, s'il n'y avait pas un tiers de stands purement "marchands" et une masse pour y acheter plein de c*nneries, peut-être qu'il n'y aurait pas du tout de place pour les initiatives plus personnelles que sont les associations, les collectifs d'illustrateurs et autres... Ou en tout cas, il n'y aurait pas de "public"... Hum... Quand je serai présidente de la République, je ferai de grandes expo où les stands seront gratuits. J'appellerai ça un... festival culturel ?
...
Tout ça pour dire qu'il y a bien quelque chose que j'aurais aimé ramener. Le premier stand que nous avons "visité" proposait des tissus japonais, des chaussettes de ninja au pouce séparé et autres bidules "traditionnels". Il y avait des cloches, aussi. Sous le regard des vendeurs, j'ai fait tinter l'une d'elles. Etrangement, la cloche n'était pas particulièrement jolie. Comme décoration, on a vu mieux. Mais le son cristallin qu'elle a émis m'a figée. Un tintinnabulement pur, à la fois léger et étrange, venu d'un autre lieu, d'un autre temps. Une seconde, je n'étais plus dans un hall métallique à Marseille mais loin, très loin, entre un souvenir et une insomnie, humant une brise légère alors que le soleil était en train de disparaître à l'horizon. Comme si je connaissais trop bien ce timbre.
Lorsque, quelques micro-secondes plus tard, je suis redescendue sur terre, je n'avais plus devant moi qu'un vulgaire petit objet pendu. La sensation avait été extrêmement fugace. Mais j'ai su, immédiatement, que rien, absolument rien dans toute cette exposition n'aurait plus de valeur que le son que mes oreilles et mon coeur venaient de capter.