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Llewella's home
23 novembre 2007

El Laberinto del Fauno

    Tant que j'en ai encore le courage (aujourd'hui, ça a été journée glandouille pour moi, avec la flemme de faire quoi que ce soit), j'aimerais parler d'un film vu la semaine dernière et qui m'a beaucoup plu... Pour la version française, le titre a été traduit 'le Labyrinthe de Pan' (même constat pour la version en anglais), alors que le titre original est bien 'el Laberinto del Fauno'. [C'est un choix discutable. Certes, Pan est un dieu-satyre, mais un faune n'est pas forcément à rapprocher de Pan, surtout en dehors de tout contexte gréco-latin... Peut-être est-ce parce que le mot 'faune' n'est pas très parlant pour la populace, alors qu'avec 'Pan' on pense tout-de-suite à la 'flûte de Pan'...]
    Je referme la parenthèse, puisque cela ne change absolument rien au film de Guillermo del Toro.

~

    L'histoire se déroule en pleine Espagne franquiste...
    En fait, non, cela ne commence pas comme ça. Pas avec l'évocation de l'Espagne sous Franco, après la guerre, mais avec un conte de fées, qui narre le récit de la princesse de l''autre monde', le monde souterrain. On raconte que cette princesse voulut un jour explorer le monde des mortels...
    Retour à la réalité. La jeune Ofelia voyage avec sa mère, Carmen, pour aller s'installer chez le capitaine Vidal, tout juste marié à cette dernière. Ofelia ne le connaît pas, mais sa mère semble lui porter une grande estime, et lui demande de l'appeler 'papa' malgré tout.
   A peine arrivée sur son nouveau lieu de vie, la petite fille va découvrir un étrange monument en ruines, une sorte de labyrinthe dont l'entrée est surmontée d'un masque de faune. C'est ici que, plus tard dans la nuit, elle fera la rencontre de son gardien et qu'elle se verra imposer trois épreuves...

~

    Tout cela est sans compter le monde des adultes : celui du franquisme, qui poursuit sans relâche les 'traîtres' ; celui du capitaine Vidal, dont la cruauté n'égale que sa folie et sa peur de la mort ; celui de la grossesse de Carmen, et de sa triste relation avec son mari. Pendant une partie du film, les deux univers évoluent en parallèle, si bien que l'on se demande quand est-ce qu'il se rejoindront. Malheureusement, la très jeune et innocente Ofelia sera confrontée bien trop tôt au monde réel.
    Bien que dangereux et souvent ambigü, l'univers d'Ofelia apparaît comme beaucoup moins sombre mais tout aussi concret que le 'monde des adultes'. La petite fille devra pourtant faire un choix et décider auquel elle appartient vraiment. Elle sera guidée par ce faune, créature mi-arbre/mi-animal, mi-humain/mi-ovidé, qui peut tout aussi bien rassuer qu'inquiéter.

~

    Le Labyrinthe de Pan est un film que j'ai vraiment beaucoup aimé et que je pense classer sans problèmes dans mes films favoris. C'est d'abord le côté 'mystère' qui m'a plu (la forêt, les êtres magiques, des épreuves... comme dans un conte de fées classique, en comme) mais c'est surtout la manière dont ce côté fantastique s'inscrit dans un cadre réel que j'ai trouvée très intéressante. L'univers du conte de fées y est traitée d'une manière particulière, comme une échappatoire au monde réel jusqu'à ce que la coexistence de ces deux mondes se pose.
    Le réalisateur n'a pas souhaité nous épargner quelques petites scènes de trash/gore, en particulier lorsqu'il s'agit du capitaine Vidal, dont l'apparence est celle d'un homme mais qui semble lui-même n'avoir plus rien d'humain. S'il y a bien un monstre dans ce film, il s'agit sans nul doute de Vidal... Même le 'Pale Man', aussi effrayant, grotesque et dangereux qu'il soit, n'est pas comparable au capitaine franquiste.
    Donc... laissez-vous bercer, surprendre, entraîner par le faune et son labyrinthe... Vous m'en direz des nouvelles.


esp


    En guise de fin, voici un des 'secrets de tournage' que l'on peut lire sur Allociné :
"Le Labyrinthe de Pan a mûri pendant près de vingt ans dans l'esprit de Guillermo Del Toro, qui avait en tête un film bien différent à l'origine : "À la base, le scénario du Labyrinthe de Pan ressemblait à ma toute première version de L'Echine du diable, et aurait dû être mon tout premier film si j'avais réussi à trouver le budget nécessaire pour le réaliser à l'époque, raconte Guillermo Del Toro. Il y était question de la révolution espagnole et l'histoire parlait d'une jeune femme enceinte qui rejoignait son mari dans une maison restaurée par ce dernier. En visitant la demeure, la future mère découvrait un jardin en forme de labyrinthe, où elle croisait un satyre. Elle faisait l'amour avec la bête qui lui proposait de sacrifier son enfant pour que le labyrinthe puisse fleurir. Si la femme avait accepté, elle aurait vécu pour l'éternité aux côtés du satyre. Même si au final, des ressemblances demeurent, la nouvelle version du Labyrinthe de Pan est malgré tout très différente, mon côté sentimental ayant finalement pris le dessus."

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Commentaires
L
J'hésite à demander le dvd pour noël. Oui, la fin est magnifique, terriblement belle, bwouhouhou T.T
G
!!<br /> J'ai adoré le Labyrinthe de Pan également; Il fait partie des rares films que j'ai achetés. D'ailleurs faudrait peut être que je le récupère. Ce film-conte lugubre à la fin parfaite (pour moi) m'avait vraiment bouleversée. J'ai hâte de le revoir, du coup...
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