Deux violettes noires à Aix
Eh voui, elles étaient bien là vendredi soir... Les Kokusyoku Sumire, après une prestation détonante au Printemps de Bourges (pour comprendre l'effet que ça a dû faire, il faut imaginer un public, composé à 80% de fans de Benabar, qui se retrouve face à deux lolitas déjantées, coiffées de perruques géniales, chantant "l'amour est enfant de Bohème" en Japonais, puis en Franponais...) et deux-trois concerts à Paris, ont trouvé le temps de se poser à Aix-en-Provence, la veille de leur passage à Toulouse avec la Tokyo Decadance.
Ci-dessus: KS à Bourges. Photo: le Monde.
Moi aussi j'y étais, malgré l'attaque-surprise d'un virus sorti d'on-ne-sait-où, juste l'avant-veille. Mais j'aurais pu choper la grippe du cochon, du pigeon, ou de la loutre, j'y serais allée.
En dépit de ma campagne de pub, je n'avais réussi qu'à ramener ma mère (devenu fan en écoutant les CD dans la voiture) et traîner mon n'hôm (devenu fan pendant le concert). Pour les autres intéressés, pas de chance: qui est en Auvergne, qui a un repas familio-diplomatique, qui a été punie par son père, qui m'appelle à 19h pour me dire qu'elle aimerait qu'on passe la prendre (alors que nous sommes déjà à Aix), qui bosse dans un restau qui ne ferme pas le 1er mai, etc...
Nous étions devant la salle une heure avant le début du concert, ce qui nous a laissé le temps d'aller manger un sandwich grec au Samos (et de nous faire arnaquer d'un euro, au passage...). L'attente fut longue, surtout avec Cyril qui n'arrêtait pas de râler toutes les 5 minutes: "Bon ça ouvre quand ??".
Le concert avait lieu au Pachamama. Ne cherchez pas dans vos vastes connaissances des salles de concert du coin: il s'agit d'abord d'un restaurant, mais qui se transforme de temps en temps pour accueillir un quintet de jazz, un groupe de bossa-nova, etc. Il n'y avait que 50 places (d'où mon envie d'arriver tôt, car comme le dit Murphy: ON NE SAIT JAMAIS*), dont peut-être 20 assises, le tout dans un sous-sol étroit mais bien aménagé. Du coup, c'était plutôt "intimiste". Pour nous, ça allait, on était entrés assez tôt pour choper des places-canapé :p
Et là... on dira merci au téléphone portable de Mina pour ces quelques clichés souvenirs. Dans des cas comme celui-ci, on amène FORCEMENT son appareil photo, mais il y a eu quelques bugs ce jour-là et on s'est retrouvés avec pas d'appareil du tout.
Ok, on voit pas grand-chose... Faut dire que la photo est même passée par Fesse-Bouc... Mais c'est mieux que rien.
Attentioooon, Sachi, ta perruque va toucher le plafond !!
J'étais très près donc j'ai pu voir distinctement les atours de Yuka, la soprano-pianiste-accordéoniste, et de Sachi, la violoniste-2° voix, étrange mélange de robes roccoco, de bas rayés façon Alice au Pays des Merveilles, de perruques parsemées de papillons, de dentelle blanche, de faux-cils, etc... J'ai pu suivre leurs phalanges sur les cordes et sur les touches, écouter chaque note (si belle, si juste) vibrer dans l'air, suivre intensément chaque mélodie (je ne les connaissais pourtant pas toutes), rire, sourire.
Ce fut magique, tout a semblé passer comme un éclair. Nous avons même chanté "Au Clair de la Lune" avec elles (à peu près tout le monde était largué au-delà du deuxième couplet xD).
J'ai été frappée par leur réel désir de communiquer. Notamment parce que, en y repensant, ce désir est exactement le même de mon côté. Mais la barrière de la langue finit par revenir, inlassablement. C'est pourtant trop mignon d'entendre: "La plochaine chanson, c'est 'chéval de ciruc'" ^^
Après le concert, tout le monde a pu demander toutes les dédicaces qu'il voulait, sur son affichette ou son CD fraîchement acheté (comme mon n'hôm). J'avais laissé mes propres disques à la maison craignant 1/ de les abîmer, 2/ de faire le boulet en demandant mes signatures. Mais j'ai quand même eu droit à mon affichette signée :o)
Les photos aussi allaient bon train.
(j'ai censuré parce que mon n'hôm n'aimait pas sa tête dessus)
(oui, il a même acheté un disque !!)
Nous avons laissé le duo et toute l'équipe prendre un repos bien mérité et sommes allés boire un coup avec Mina.
-> ça c'est moi devant l'Elfike (le truc que j'ai dans les bras est un ours-lapin, accessoirement un sac-à-dos).
En bref: une soirée géniale. J'espère qu'elles reviendront !!!
* en réalité, Murphy n'a jamais sorti ça. Ou peut-être que si, mais on s'en fiche. C'était juste par rapport à la LOI DE MURPHY, you see ?