Bande de sagouins
Me re-voilà de retour au chaud, avec le chez-moi familial rien que pour moi (home sweet home...). Si je tape ce billet au lieu d'aller réviser mon partiel de paléo-environnement (alors qu'on ne sait même pas s'il aura lieu), c'est pour m'accorder quelques minutes de répit, en espérant évacuer un peu le stress accumulé et stocké ces derniers jours...
J'ai assisté ces derniers temps aux plus belles démonstrations de l'hypocrisie et de la connerie humaines. Ca a atteint son paroxysme hier, à l'occasion de la dernière pseudo-assemblée générale d'étudiants... J'ai beau être contre cette loi toute pourrite qu'est la LRU, je suis de plus en plus écoeuré par cette saloperie de blocage. Ce n'est pas tellement parce que cela met en péril tout un semestre. Si seulement ça ne soulevait que des problèmes administratifs... Mais le fait est que le problème m'apparaît de jour en jour comme bien plus complexe et bien plus énorme que ce qu'il n'y paraît.
La véritable nature des assemblées générales devient de plus en visible. Comme le disait une directrice d'UFR à l'AG de la semaine dernière, tout ceci n'est qu'une "mascarade". En y réfléchissant bien, je trouve le terme vraiment génial, puisqu'il rend très bien l'idée que l'on dissimule derrière un "masque", même fragile (les assemblées générales), un visage tout autre. Au cours de ces réunions, il n'est d'ailleurs plus vraiment question de s'assembler, tous ensemble, solidaires, pour une cause commune, une loi scandaleuse qui n'aurait pas dûe être promulguée... Ce n'est plus qu'un rapport de force qui cherche à montrer sa puissance, peut-être entre autres à faire démissionner le président de l'université.
[Si j'étais dans un scénario made by Nothurias©, il s'avèrerait en fait qu'un puissant groupe mafieux chercherait à s'emparer de la fac de lettres, lieu de pouvoir facile à prendre. Toute cette grève n'aurait en réalité pour but que la démission du président de l'université et l'endoctrinement des masses. Il se passerait la même chose en même temps dans d'autres universités. Une fois en place, mais toujours souterrain, le pouvoir commencerait à mettre en vente des drogues nouvelles, dont l'effet de dépendance serait extrêmement rapide, qui exploseraient à moitié le cerveau et qui auraient certaines capacités psychiques. En effet, une fois une grande partie de la population touchée, l'un des leaders diffuserait des messages que les drogués entendraient dans leur tête et qui inciteraient à la violence. Une énorme guerre civile exploserait et ce serait le chaos le plus total... Quinze scénarii plus tard, on apprendrait que tout a en réalité été manigancé par un être venu de l'au-delà pour s'emparer des âmes des mortels, qu'il est depuis devenu ultra-puissant et qu'on aurait besoin d'un groupe de PJ pour aller lui tordre le cou.]
Tout ceci est réellement de plus en plus malsain. Je plains les bloqueurs qui nous qualifient de 'moutons' alors qu'ils ne sont même pas capables de prendre du recul, et de voir à quel point on se sert d'eux (ou alors, ils en sont peut-être conscients et l'acceptent). Je déplore l'animosité qu'il y a entre les pro-blocage et les anti-blocage, cette violence artificielle, montée de toutes pièces par des discours et des évènements, qui n'existe que parce que certains veulent la voir exister et prendre son essor (si j'étais parano, je dirais qu'il y a du "diviser pour mieux régner" dans l'air). Et surtout, je ne peux qu'être déçue lorsque je vois des personnes très bien rester dans l'autre camp, celui qui se sert de nous comme des pions et qui recourt à des méthodes tout-à-fait sans honneur pour arriver à ses fins (comme arrêter une AG avant les votes, prenant le premier prétexte qui passe pour empêcher que la fin du blocage soit votée). On dit qu'il n'y à qu'à la guerre et en amour que tous les coups sont permis... Nous serions donc en guerre ?...
Bref... Si je ne trouvais pas la situation grave, je la trouverais très certainement ridicule. Dans tous les cas, depuis ce matin, la direction de l'université a mis en ligne un service permettant de pouvoir voter pour ou contre la reprise des cours. J'étais soulagée à cette idée, mais je commence à me demander si cette décision annonce vraiment la fin du blocage. Car je suis certaine, connaissant de mieux en mieux la façon de procéder des bloqueurs, qu'il leur est possible de trouver mille prétextes leur permettant d'incriminer cette méthode (*sigh*)...
Je souhaite plus que tout que ça finisse; ça devient plus que pénible de ne pas savoir ce qui va se passer le lendemain. Hier, j'ai eu trois heures d'illégalité puisque notre prof de paléo-environnement a voulu rattraper un cours. La situation n'étant pas claire du tout, hier comme il y a deux semaines, elle n'a appris qu'à 14h que ce cours n'aurait pas dû avoir lieu et qu'il ne compterait pas administrativement. Le futur est plus qu'incertain, ces temps-ci... C'est ainsi que nous risquons de ne savoir que samedi ou dimanche soir si le partiel de lundi aura lieu ou non. Yipi.