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Llewella's home
28 septembre 2007

De la terre plein les yeux

    Bon bon bon, je vois que mon dernier post ici remonte à pratiquement un mois... Une mise à jour s'impose. Bah, un billet par mois, c'est déjà ça ^^'

    Il s'est passé beaucoup de choses depuis ce dernier message. Tout d'abord, mon chantier de fouilles archéologiques, à Istres, sur le site de Sivier. Ça s'est vraiment très très bien passé, et tout ça en dépit du soleil (ça tapait, et je peux vous dire que malgré la crème solaire, certaines parties de mon anatomie n'ont pas réchappé au bronzage -_-'), de la chaleur, de mon très cher aimé mistraaaaaal (ceux qui n'ont jamais fouillé en plein mistral, je vous le recommande ! c'est tip-top pour avoir les yeux bien enflés, de la terre dans les oreilles et moucher du sang) et des courbatures. Malgré tout ça, donc, je me levais tous les matins avec un moral du tonnerre, prête à creuser, gratter, tamiser toute la journée.
    J'estime ne pas avoir fait un travail vraiment terrible. Durant mes deux chantiers précédents, le but était de dégager des zones rapidement, en récupérant dans des gamates le mobilier qui traînait, sans trop se soucier du carré exact dans lequel on creusait. Cela m'a comme qui dirait un peu changé de passer à une fouille plus... "précise", plus fine, où l'on s'amuse à laisser tous les objets (et même les gros cailloux) en place. Car c'est ainsi que l'on travaille en préhistoire. De la rigueur ! Cela m'a fait du bien de tester des techniques nouvelles, mais comme je suis un peu miro et pas très attentive, j'avais tendance à fouiller pas droit du tout  -_______-  J'espère n'avoir pas fait de trop grosse bourde, du moins pas de bourde irrécupérable...
     Cependant, même si mon efficacité et ma rapidité étaient vraiment lamentables, j'avais enfin le sentiment d'être utile, de faire quelque chose, et qui plus est de faire quelque chose qui me plaît. Mon moral venait sans doute en grande partie de la bonne ambiance qui régnait sur le chantier (ce qui était loin d'être le cas l'année dernière, et ça m'avait vraiment foutu le bourdon ; cette fois-ci, on était beaucoup, deux équipes différentes, on mangeait tous ensemble, on avait un chef super... bref, un vrai chantier), d'autre part du fait que j'avais une vraie place dans une vraie équipe. De plus, j'étais un peu moins crevée que la normale lorsque je rentrais chez moi. Peut-être était-ce dû au rythme (on commençait à la fraîche, à 7h30, pour finir tôt, vers 16h... ce qui évitait de passer trop d'heures sous le soleil), peut-être à ma hausse de moral, peut-être à mes scéances de stepper de l'été.
    Quoiqu'il en soit, j'ai eu une pensée un peu bizarre sur le chantier. J'étais en train de fouiller, je n'avais pas protégé mes mains avec de la crème solaire et elles étaient devenues rouge vif. Des tâches rouge plus sombre sont apparues sur le dos. Cela me brûlait, me faisait mal, mais au fond de moi, j'en étais fière. Je me suis dit : "Je ne veux pas avoir de jolies mains, fines et pâles. Je n'en aurai jamais. Je veux qu'elles soient tannées par le soleil et caleuses, des vraies mains d'archéologue." Comme quoi on peut vraiment avoir des pensées à la con quand on mange de la poussière sept heures par jour je me suis entièrement réconciliée avec l'expérience de l'année dernière. Par moments, je me dis que, physiquement, je peux y arriver, je peux m'y faire, faut juste le temps que le métier rentre. Et puis, par d'autres moments...

...

Bref...

    Mis à part le chantier archéo, mon mois de septembre a été animé par la recherche d'un logement, ainsi que par le début des cours à la fac. Ça n'a pas été facile de prospecter alors que je travaillais, mais j'ai eu un vrai coup de bol : depuis un peu plus d'une semaine maintenant, enfin, j'ai les clefs d'un chez-moi sur Aix :) C'est un T1 de 24 mètres carrés. Très mignon. J'y vis avec Münchhausen (mon dragon en peluche) et une plante verte qui n'a pas de nom (elle a été laissée là par le locataire précédent). Pas beaucoup de bruits, et pas encore le chauffage (je dirais pas non pour qu'ils le mettent en route, d'ailleurs). Tout ça à environ 10 minutes de la Rothonde.
    C'est affreusement-absolument-génial d'avoir la paix. Je peux enfin manger quand je veux, organiser mon travail comme je le souhaite, me coucher lorsque je l'ai décidé... Un truc terrifiant : comme je me lève à 7h et non plus à 6h pour 1h30 de bus comme les années d'avant, je suis beaucoup plus éveillée en cours, je comprends tout ce que les profs racontent !! Je ne suis plus dans cet espèce d'état du zombie qui viendrait d'avaler des barbitos avec ses céréales, je suis même capable de rajouter certains trucs dans mes cours lorsque je les réécris le soir ! Car, oui, j'ai recommencé à réécrire mes cours. Et TOUS mes cours cette fois-ci, puisque j'ai le temps...
    A l'heure où j'écris cela, je me demande comment j'ai pu passer deux années à faire dans les trois-quatre heures de bus par jour pour n'écouter et ne noter que des bribes de cours, tout en essayant de passer mes quelques heures de libre à les retravailler, et à dormir tout le week-end tant la fatigue accumulée était insoutenable. On dit souvent que la nature humaine a un potentiel d'adaptation phénoménal ; eh bien, je ne pense pas que cela soit vrai pour tous les individus... Il y a des gens qui, en cas de guerre mondiale, d'épidémie, de changement climatique important, de famine... ne seront que des amuses-gueule pour M'dam la Mort (ou Monsieur, si l'on en croit Terry Pratchett). Des personnes à la constitution tellement faible qu'on peut leur faire faire les mêmes tâches fatigantes tous les jours pendant des années, elles mourront de fatigue avant d'avoir pu s'adapter. Eh bien, je fais partie de ces personnes, je crois. Ou alors, c'est que je suis très têtue.

    Pour ce qui est de mes cours... Ça va de la biologie à l'histoire de l'art en passant par l'informatique. Mardi, je tenterai peut-être le "marathon - 9 heures de cours", si je m'en sens la force... Et j'ai décidé d'apprendre le grec ancien toute seule. Et de me remettre un peu au latin, mais je réserve ça pour le second semestre (si j'ai le temps).
    Cela me fait un peu bizarre de penser qu'il s'agit de ma dernière année de licence. Je ne sais pas encore ce que je vais faire l'année prochaine, ni ce que je vais faire de ma vie. Vaste question... Mais il faudra bien que je tente d'y répondre cette année.

    Afin de conclure ce post, voilà où je n'irai pas demain :

NF003

    Une "nuit" qui a lieu tous les ans, organisée par mon label de musique préféré, et avec des groupes que j'adore. Aaaah, si j'avais des sous... et le permis... et la voiture...

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Commentaires
L
Et vouey, et pas plus dans le coin de Marseille, sniiiiiif ! Il y a pas mal de médiévales en Provence, ainsi que quelques conventions de jeu de rôle, mais pour les concerts, les festivals, etc, il faut aller loin T-T
H
Moi ce qui me dégoute, c'est que ce genre de chose (concerts, animations) sur la faerie et le petit peuple ne sont jamais proposés dans mon coin (strasburg/moselle est)
L
J'avais pensé à "Shangri-La" (carrément...), mais niveau sonorités ça ressemble peut-être un peu trop à "Shiva", le nom de la défunte plante verte de Méli (qui a fini plus ou moins balancée par la fenêtre un soir où les convives étaient bourrés, je crois). Sinon, Midori-Hana c'est très mignon ! Je vais sur ce pas me plonger dans une intense réflexion...
G
Faudra quand même que tu donnes un nom à ta plante, hein? Je propose Gretchen, ou bien Midori-Hana (plante verte en japonais), ou mieux, Octopus. Mais c'est comme tu veux.
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