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Llewella's home
2 octobre 2010

De l'enfer des bureaux

jeudi 30 septembre
soir

    C'est quand même vraiment pas simple, ces histoires d'inscription. Je crois que l'auteur la page « L'administration de ma fac n'est qu'un vaste complot visant à m'éliminer » avait vu incroyablement juste. Si on essaie d'énumérer les niveaux, voilà ce que ça donne :
- niveau 1 : le dossier de bourse, à entamer sur internet, puis constituer « en vrai », enfin renvoyer. Pendant ce temps-là :
- niveau 2 : le dossier de compensation des diplômes. Pour cela, se rendre au bureau n°6, prendre la feuille qu'on nous tend, rentrer chez soi faire le dossier. Le plus dur : trouver l'inspiration pour la lettre de motiv'...
Il n'y a ensuite « plus qu'à » patienter. Une fois la réponse obtenue, si elle est positive, on passe au :
- niveau 3 : revenir vers le Crous pour prendre des nouvelles de son dossier social. Pour apprendre qu'il faut encore des papiers, des justificatifs, des tampons...
Donc, pour accéder au niveau suivant, retour aux bureaux de la division de l'étudiant.
- niveau 4 : alors là, c'est un peu flou pour moi. J'espère en savoir plus demain. J'imagine qu'il va falloir que j'aille au bureau n°2, puis au bureau n°4 (pour le transfert de dossier), prier pour que le transfert ne prenne pas trop de temps, revenir prendre des nouvelles du transfert, et enfin retourner au bureau n°2.
Sans oublier tous les tampons, donc, puisque sans ça, pas d'exonération des frais d'inscription.
- niveau 5 : l'inscription administrative (oui oui, on y arrive, enfin...). Qui ne peut se faire que si tous les niveaux précédents ont été validés.
- niveau 6 : l'inscription pédagogique. Avant la fin octobre, je crois, donc toutes ces démarches ont intérêt à se bouger le boule. Consiste à remplir une feuille, notamment en cochant un tas de trucs.
Pendant ce temps-là, deux inscriptions « parallèles » :
- niveau α : l'inscription aux options, aux TD... Par internet ou lors des « foires aux TD ». J'ai testé l'inscription par internet... Ben c'était vraiment foireux. Serveurs plantant, ramant... Finalement, la méthode « à l'ancienne » (celle où on vient au premier cours et où on s'inscrit sur une fiche) n'est pas trop mal.
- niveau β : l'inscription au CTE (comprendre : centre de télé-enseignement). Obligatoire pour moi, vu qu'avec le boulot, il y a au moins un cours que je ne peux pas suivre. C'est pas compliqué, mais c'est encore un énième bureau à visiter... et en plus c'est coûteux (dans les 30€ le cours, si je me souviens bien... et BIM)... et en plus bis, il faut la carte d'étudiant de l'année nouvelle, donc encore obligation d'attendre...

    Bref... Un peu méga-chiant et un brin méga-stressant... Surtout quand les secrétaires ne savent pas elles-mêmes à qui il faut demander tel papier ou tel tampon... Heureusement, ça marche à peu près. Ça penche, ça vacille, on à la nette impression que ça va pas tarder à s'écrouler, mais ça marche. C'est surtout que ça prend du temps. Un temps précieux, vu que les cours ont commencé, que les premiers exams approchent, que le boulot me prend un temps (et une énergie) monstre(s), etc.

    En ce qui me concerne, je viens de passer le niveau 3. J'ai de la chance de ne pas changer d'université, c'est un gain de temps certain dans les démarches...

    J'ai pas eu le temps de commencer le yoga. J'ai toujours pas mon piano, toujours pas commencé le cours par correspondance, toujours pas relu mes notes. Toujours pas lu P roust, toujours pas reçu le Roman d'A lexandre. J'ai toujours un mal de dos monstre à cause des heures de caisse. Et j'ai appris aujourd'hui que, pour valider mon année, et il faudrait qu'en plus je suive et valide un cours de deuxième année, lequel cours tombe bien entendu sur mes heures de boulot. Ça m'a tellement énervée / déprimée que j'ai recommencé à saigner du nez. Là, ça va mieux. Je fais en sorte de ne pas me laisser abattre trop longtemps.

    J'ai arrêté pour l'instant de me poser toutes ces questions sans fin. Mon « projet professionnel » reste toujours flou. Le fait est que, si on m'a accordé la dispense (partielle) des diplômes, c'est grâce à une imposture. Je n'avais pas d'autre choix, si je voulais suivre ce nouveau cursus, que d'avancer les « bons » arguments. Des idées intéressantes et sages. Sauf que, au fond de moi, j'ai le cœur qui balance. Le palpitant qui hésite. Maintenant que j'ai revêtu ce manteau de mensonges, je crois que je vais avoir du mal à m'en dépêtrer. J'ai le choix entre continuer à mentir, sans savoir jusqu'où je vais pouvoir aller, et virer totalement vers une route à peu près inconnue, mais dont l'écho m'inspire.

    Je suis toujours convaincue de ne pas trouver de place ici. J'ai aussi une nouvelle impression : celle qu'à force de vouloir devenir quelqu'un, j'ai fini par oublier d'être moi-même.

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