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Llewella's home
11 novembre 2007

The Nohurias and Llewella's great escape

    Prologue

    Il faut à tout prix que je vous fasse un résumé de ma journée de jeudi aujourd'hui, car me connaissant, passé le délai de trois-quatre jours, je n'aurai plus ni la motivation ni l'inspiration (ni l'ordi sous la main) pour raconter tout ça. Alors qu'il y a plein de choses à raconter.
    Cela faisait un bon moment déjà que je préparais cette escapade du 8 novembre. Certains diront qu'il faut être fou pour faire autant de chemin pour un simple concert. Eh bien, dans ce cas, soyons fou ! Même si je ne suis pas une musicienne aguérie, la musique tient une place très importante dans ma petite existence ; c'est une forme d'art qui me touche largement plus qu'aucune autre. Elle est vivante et je ne pourrai jamais m'en passer. Et les concerts deviennent d'autant plus précieux lorsque les styles que l'on aime sont peu écoutés, et que les groupes que l'on adore viennent rarement faire des concerts en France... En recevant ma bourse début octobre, j'en avais mis une petite partie de côté, dans l'espoir d'un quelconque évènement (festival, concert, soirée...). Lorsque j'ai entendu parler de la venue de deux de mes groupes préférés à Lyon, un élan de liberté m'a saisie, et j'ai presque immédiatement pris la décision d'y aller. Par chance, mon ami Nothurias était prêt à me suivre dans ma folie.
    Je me suis donc progressivement renseignée sur les tarifs tgv... Sur une solution d'hébergement... Sur la ville de Lyon elle-même, et la façon de s'y déplacer une fois à l'intérieur... C'est ainsi que le soir du 7, tout était fin prêt : cartes, adresses, bagages... Il n'y avait plus qu'à essayer de dormir (je n'y suis pas parvenue, d'ailleurs) et arrêter de culpabiliser sur le fait que j'allais manquer un cours entier de protohistoire et garder des forces pour les deux jours suivants, qui s'annonçaient fort... fatigants (et je ne me trompais pas).

    Chapitre I : le train

    Nous sommes partis de Martigues vers 12h30 pour arriver à la gare d'Aix-TGV vers 13h30; nous allions donc avoir une heure et trois quarts d'heure de rab'. C'était assez amusant de penser que le trajet Martigues -> Aix-centre-ville en bus mette autant de temps que le trajet Aix -> Lyon en TGV... Pendant le temps de libre qui nous était imparti, je suis allée récupérer ma fameuse carte 12-25. J'en aurais été encore plus fière (de ma carte) si la madame de l'accueil avait eu autre chose que des pochettes "carte enfant" pour moi... C'est pas grave, le ridicule ne tue pas, et j'adore le rose (haha).
    En attendant avec angoisse que le numéro du quai s'affiche, j'ai grignoté mon déjeuner et papoté avec Nothurias. Tout est arrivé finalement très vite. Au moment où le TGV est entré en gare, je trépignais d'impatience. L'heure ? C'est bon, ça a l'air d'être ça. Le quai ? Non, non, on n'a pas pu se tromper. Le numéro de train ? Oui, c'est le bon... En laissant vagabonder mon esprit d'une idée setressante à l'autre, comme c'est habituellement le cas lorsque je suis très nerveuse, j'ai mis le doigt sur ce qui n'allait pas : "On a fait composter les billets ?" Une étrange lueur de doute est passée dans le regard de Nothurias... Mais il était alors trop tard : il nous fallait monter en toute hâte, ou nous allions louper le train.
    Et j'entends... siffler le train... ops, pardon, je m'égare.
    Bon... Un peu penauds, une fois nos affaires posées, nous nous sommes mis en quête d'un contrôleur pour réparer cette bourde. La question était : un contrôleur, à quoi ça ressemble ?... La dernière fois que j'avais pris le train, c'était il y a trois-quatre ans, donc la seule chose dont je me rappelais au sujet des contrôleurs, c'est qu'ils avaient une casquette. Après avoir exploré tout le train de long en large, on s'est rendu compte que les contrôleurs c'étaient les types en gris dans le wagon du fond et qui nous voyaient passer depuis tout à l'heure et qui devaient se dire : "Qu'est-ce qu'ils cherchent, ces andouilles ?". C'est ainsi, qu'après un rapide compostage, nous sommes retournés doublement penauds à nos places...
    Cela ne nous a pas empêché de profiter du voyage. A travers la fenêtre, beaucoup de cumulus bleu-gris, filtrant les rayons du soleil, et un paysage de feuillus dorés, orangés. Ça sent bon l'automne.
    Mais déjà, nous approchions de Lyon... Fichtre, le temps passe si vite... Alors, voyons voir à quoi peut bien ressembler la gare Lyon Part-Dieu...

   

    Chapitre II : Lyon - court aperçu

   ... et bien, aussi étonnant que cela puisse paraître, à une gare. Une grande gare. Nothurias décide d'ailleurs de me rassurer en me racontant que la fois où il a dû faire une correspondance ici, le numéro du quai s'est affiché cinq minutes seulement avant l'arrivée du train. Hahaha.
    Premier pas dans Lyon, la ville... Du mouvement partout (logique : c'est une grande ville, et nous sommes prêts d'une gare). C'est grand et... nouveau. Voilà ce qui me plaît le plus.
    Je déplie ma splendide carte achetée lundi-même, où j'ai déjà tout noté (ou presque) et nous décidons pour tuer le temps d'aller faire un tour en un lieu dont j'ai fort entendu parler : l'échoppe 'la Mandragore', boutique d'articles médiévaux en tous genres. Petit calcul... Et nous plongeons dans les entrailles de la cité, car c'est par métro que nous nous déplacerons. Seulement quatre lignes, ce qui semble peu à côté de Paris, mais qui se révèlent bien efficaces (pas comme à Marseille, où on en a deux...).
    Lorsque nous retournons à l'air libre, il fait déjà nuit, mais cela n'a pas l'air de gêner le moins du monde la cathédrale Saint-Jean, dont les pignons s'élèvent fièrement vers le ciel, les contreforts solidement plantés dans le sol, ni la basilique que nous apercevons au lieu, rayonnante de lumière. Je regrette un peu que mon appareil-photo ne soit pas trop nocturne; tant pis, il n'y aura qu'à s'imprégner de l'atmosphère du vieux Lyon et de s'en souvenir plus tard. Un très beau quartier, comme je les adore, loin du mouvement de la gare. Nous ne sommes rentrés que dans la Mandragore, mais cette boutique vaut vraiment le coup d'oeil. C'est un vrai régal pour les yeux, mais un déchirement pour le porte-monnaie coeur... Tant de belles choses sont entreposées là : bracelets et diadèmes en cuirs, bagues en argent, torques en bronze, étoffes médiévales et gothiques, sacs, bougies, épées, Hypocras... Je me lamente en silence pour ne plus avoir un rond 'sortable' sur mon compte en banque, puis me réjouis de ne devoir pas choisir quelque chose, tant l'embarras du choix serait pénible. Nous avons un peu discuté avec le vendeur (vraiment très sympathique... c'est surtout Nothurias qui lui a parlé, en particulier de combat médiéval), j'ai quand même acheté trois paquets d'encens puis nous avons dû nous remettre en route, pour trouver à nous sustenter et aller à la rencontre de notre hébergement.
Deux photos que j'ai réussi à prendre :
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    Chapitre III : à la recherche de la salle de concert perdue

    Le temps de reprendre le métro, de rencontrer la madame grâce à qui nous allions pouvoir dormir pour 10€ chacun et de poser nos bagages, il était déjà fort tard. Le début du concert était prévu pour 20h ('prévu', haha) alors nous avons opté pour le taxi. J'avais calculé : cela revenait cher mais pas trop.
    Enfin, ça, c'était la théorie. Ce que je n'avais pas pris en compte, c'était le fait que le chauffeur regarderait plus le GPS que la route et qu'il ne trouverait pas la salle de concert. Il faut dire aussi qu'elle était vraiment bien cachée, dans un coin de la zone industrielle. Et que nous avons certainement dû passer devant, mais je ne regardais alors pas le côté des impairs mais celui des pairs. Plus les minutes passaient, plus l'heure du concert se rapprochait, plus j'angoissais... Sans oublier le compteur qui grimpait, graimpait, ce qui m'angoissait encore plus.
    A un moment, le taxi s'est rangé sur la droite et à interpelé une personne qui passait par là. Ce que nous ne savions alors pas, c'est que cette personne était envoyée par la Providence. Car elle cherchait aussi le Lyon's Hall. Ne faisait ni une ni deux, fidèle à mon propre proverbe : "Il vaut mieux être à plusieurs dans la m*rde que tout seul", nous avons payé le taxi (la note s'élevait à 26€ !!! -_______________________-) et sauté de la voiture pour rejoindre Fred (car cette personne s'appelait Fred). Nous avons bien marché, tourné, sans cesser de nous demander si elle existait pour de bon cette put*in de salle. C'est grâce à mon n'hôm (resté à Martigues) que nous avons pu obtenir le numéro de téléphone du Lyon's Hall, appelé et suivi leurs indications. Si un jour vous la cherchez, sachez que cette salle de concert existe bel et bien, elle est juste plus paumée que paumée, dans une sorte de cour, il n'y a rien qui l'indique et il y a un néon vert à l'entrée.
    Arrivés (enfin !) devant la-dite salle, il avait beau être dans les 20h15, plein de monde traînait dehors. Bon, les concerts en retard, c'est monnaie courante. Sauf que ça jouait bel et bien, là-dedans (je reconnaissais sans problème le tambourin de the Moon and the Nightspirit). Mais tout le monde restait dehors, en se demandant à moitié quoi faire, et ce qu'il se passait vraiment. En poussant la porte, je me rends compte que celle-ci n'est absolument pas fermé (!) et qu'il n'y a personne derrière (!!). Un grand escalier qui doit monter vers des loges et une sorte de couloir qui mène à la vraie salle, où le groupe est apparemment en train de faire quelques réglages. A suivi une heure assez déconcertante, où se mêlaient attente et questionnements... Hum, tout cela avait l'air fort bien organisé !
    Nous ne sommes pas entrés dans la salle avant 21h. Pas très grande (plus petite que le Poste à Galène), plutôt bien aérée, avec un écran géant où passait un concert du King (pour se mettre dans une ambiance médiévale-folk... hum), elle s'est remplie assez vite et nous étions une petite centaine pour le début du concert.

    Chapitre IV : the gig !

    (bon, je dois faire vite, car on me souffle à l'oreillette que ma môman a besoin de l'ordinateur...)
    Maintenant, je peux le dire : j'ai vu Corvus Corax sur scène ! En vrai ! Cela m'a fait vraiment bizarre de réaliser ça, depuis cinq ans que j'écoute leur musique... La première partie était donc assurée par le groupe the Moon and the Nightspirit, qui a dû jouer une demi-heure (première partie, quoi). J'aime énormément ce groupe de musique, qui mêle douceur, poésie et paganisme, et j'ai été déçue que la 'salle' ne soit pas à leur hauteur, tant au niveau du son (impossible d'entendre le violon ou la flûte, comme s'il n'y avait que la percussion et la guitare qui étaient importants...) qu'au niveau du public (beaucoup de gros lourds qui braillaient sans se soucier que des gens jouaient sur scène). J'espère que le groupe se sera mieux fait connaître avec cette tournée, même si finalement être en première partie de Corvus Corax (musique médiévale essentiellement composée de cornemuses et de percu, très entraînante, voire 'bourrine' et martiale) lorsque l'on chante des mélopées aux faunes et à Dame Nature n'est peut-être pas la meilleure des solutions.
    J'ai encore une fois de plus maudit mon porte-monnaie et mes dernières dépenses lorsque j'ai vu, étalée sous mes yeux, la discographie complète de Corvus Corax... Sans compter des t-shirts du groupe hongrois. Aaarglh.
    Lorsque le tour des Allemands est arrivé, l'ambiance était déjà bonne dans la salle. La scène s'anima... et le spectacle commença. Le son des tambours a marqué le début d'une heure trente de pur bonheur. J'ai pu hurler des airs que je connaissais par coeur et trépigner au rythme des 'bom-bom', même depuis ma petite corniche en bois (depuis laquelle j'avais une super vue et que je n'ai quittée que vers la fin du spectacle). Les Corvus sont des monstres de scène. Tous leurs instruments sont beaux et personnalisés (jusqu'à des trompettes de brume immenses, des mobiles-ossuaires, des trompes de bronze, des gongs...), ils ont une pêche incroyable (pour sauter en jouant de la cornemuse, par exemple...). Durant leurs concerts, tout bouge, perpétuellement, indéfiniment. Jeux de scènes et chorégraphies... Couleurs et formes des costumes... Un vrai régal, autant pour les oreilles que pour les yeux.
    La reprise de 'Chou-Chou-Sheng' a achevé de m'épuiser. En ressortant de la salle, je n'avais plus de souffle, plus d'oreilles... Et c'est là que je me dis que, malgré ma shkoumoune, j'ai souvent beaucoup de chance, puisqu'au lieu de courir jusqu'au métro (nous risquions de ne plus avoir assez d'argent pour un autre taxi), c'est Fred-Providence qui nous a ramenés jusqu'à notre logement. J'étais vraiment dans les choux à ce moment-là et je regrette de ne pas l'avoir assez remercié à ce moment-là. On ne lui a même pas filé nos adresses internet. On ne lui a même pas offert une bière. Les gens biens sont si rares, de nos jours...

La scène...

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The Moon and the Nightspirit (manque un musicien à gauche)

Corvus Corax... (ici en train d'interpréter 'la ballade de mercy', en français siouplaît)
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Epilogue

    Grâce à Fred, nous ne sommes pas rentrés tard (vers minuit et quart je pense) mais nous repartions tôt (lever à 6h45). Le temps de prendre la douche et de me rendre compte que je ne parvenais pas à m'endormir à cause du froid, je pense avoir dormi 3-4 heures. Il avait plu et il faisait bon dehors; j'étais épuisée mais vraiment heureuse.
    Nous sommes rentrés sans encombre, avec un brownie chacun dans le ventre. Le mistral nous a froidement accueillis à la gare d'Aix TGV (eh oui, il fait plus froid ici qu'à Lyon lorsque le vent souffle) et, à 13h10, nous étions enfin (déjà ?) de retour au bercail.
    Etrangement, la véritable fatigue, celle qui t'accable pour de bon, ne s'est manifestée que samedi. J'ai dormi quasiment toute la journée. Je ne me suis pas douchée et habillée avant 18h, et le soir (même aujourd'hui) j'étais bien kaput.
    Bon... j'ai plein de photos et de videos, mais je n'ai pas encore tout uploadé. Je vous mets tout ça sur le net dès que possible. Pour le moment, il va falloir me retourner un peu à la réalité et rattraper mes cours en retard (car j'ai beau être à Aix, mes cours à moi ne sont pas bloqués, héhé). En espérant pouvoir repartir une fois encore dans l'année... Rien qu'une fois...

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Commentaires
L
Rien à ajouter, les évènements qui se sont déroulés de jeudi à vendredi me semblent avoir été compilés correctement, et retranscrivent assez bien la réalité.<br /> Cela évitera à ce paresseux de Nothurias d'avoir à retranscrire tout cela lui-même. D'ailleurs, je crois bien qu'il te doit toujours 13 euros. Il paiera sa dette au plus vite.
G
Déjà, ton "Fred-Providence", ça pouvait être qu'un monsieur bien puisqu'il s'appelle Fréd. Et tout le monde le sait, les Freds ils sont cools. (prénom favori de la bridée). <br /> Sinon, heureuse pour vous de voir que tout s'est passé à merveille, un peu triste aussi pour vous que tout soit déjà fini. <br /> Je suis spure que tu as eu les yeux qui brillent et que tous ces souvenirs resteront imprimés pendant longtemps dans ta mémoire de jeune hobbit. <br /> La fatigue à retardement, je connais aussi, et c'est terrible. M'enfin, j'espère que tu te seras bien reposée samedi et que tu es d'attaque, veindarde, pour ta semaine de cours non-bloqués. Grosse bises, et je croise les doigts zossi pour que tu puisses repartir (je-ne-sais-où) une autre fois dans l'année. <br /> XXX
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