GRMFF

    ... une onomatopée qui résumera bien ma journée. Cela faisait longtemps que je n'avais pas passé autant d'heures d'affilée à l'état de "boule"... Oui, vous savez, cet état dans lequel vous pouvez plonger à tout instant, en particulier lorsque les jours raccourcissent. L'impression qu'un peuple muet d'infâmes araignées vient squatter votre cerveau et compte s'y installer durablement.
    Bref...
    Pour faire court, j'ai appris ce matin (à 8h, avant d'aller en cours) que nous ne partirons pas pour l'Auvergne demain. Vraiment dommage. Je m'imaginais déjà arpentant les forêts et les prairies, où la nature doit mourir en beauté en ce moment-même, une ultime explosion de couleurs avant la période blanche. Je rêvais de pouvoir retourner voir une de ces églises romanes, appareil photo à la main, en dehors de la saison touristique. Il n'en sera pas ainsi parce que Belle-Maman a fait une mauvaise chute et s'est méchamment luxé le bras (et on ne monte pas s'incruster dans la maison du papi sans Belle-Maman). Donc, voilà, je me retrouve avec du temps libre pour travailler, voir des gens, organiser l'expédition du 8 novembre (rappel : le concert à Lyon) et surtout passer du temps avec mon n'hôm (puisqu'il se retrouve avec des jours de congès).
    Deuxième évènement de la journée : une lettre dans ma boîte (à Aix). Ça provient d'EDF. Je me dis que, cool, ça doit avoir un lien avec mon nouveau contrat qui a dû être mis en place. J'ouvre... pour tomber sur, en gros, le message suivant : "Vous nous devez 47,10€ depuis le 4 octobre ! Si vous ne payez pas tout de suite, on vous fait payer 38€ de plus !" ... Ça, c'est la meilleure, puisque je n'ai absolument pas reçu de première facture, et que mon contrat commençait le 1er octobre... A éclaircir, donc, heureusement que ces c#*s ont laissé un numéro de téléphone pour les joindre.
    Troisième évènement : depuis notre bastion doré, la MMSH, nous avons appris que la fac de lettres et de sciences humaines avait été bloquée par des étudiants pour protester contre la loi sur l'autonomie des universités. Puis la fac aurait été apparemment fermée par le directeur, pour éviter d'éventuels squattages et dégradations en tous genres. A suivre...
    Semi-évènement : j'ai récupéré quelques cours aujourd'hui, prêtés à des copines pour qu'elles se mettent à jour. Sur les quatre cours, l'un d'eux m'a été rendu tout chiffoné, avec quelques taches. C'est sympa quand tu penses que tu avais mis plusieurs heures à le compléter et le recopier, tout propre, avec des couleurs.
    A part ça, gros mal de tête à cause du vent et de l'éclairage trop fort dans le bus. Et par-dessus tout : il n'a pas plu. Sniouf.

    Mon état-boule a duré quasiment toute la journée et s'est à peu près dissipé dans la soirée. Comme d'habitude, il n'était lié à rien de spécial mais m'a donné l'impression, en l'espace d'une journée, que tout était vain, et que la meilleure chose à faire était de s'enfouir dans le sol pour y pourrir lentement. Classique, me direz-vous. J'y ai néanmoins décelé une différence par rapport aux fois précédentes : j'ai fait de mon mieux pour continuer à garder les pieds sur terre, en essayant de me dire que ma vision des choses était alterée par ce brouillard poisseux et que je ne pouvais donc pas me fier à ce que je ressentais à cet instant. C'est peut-être d'ailleurs pour ça que, ce soir, je peux en parler aussi clairement.
    Même si c'est franchement inintéressant.
    ...

    Programme de demain : je finis de préparer mon exposé ; je finis d'organiser l'expédition du 8 ; je sors le soir. Ça sera très certainement au Sunset, malgré mon intolérance à la fumée de cigarette. Je ne sais pas ce qui me prend : je suis prête à choper une triple-trachéite juste pour sortir un peu et voir des gens. En même temps, comme nous devions au départ passer le 31 en Auvergne, nous n'avons rien préparé du tout. Donc voilà, du coup, demain soir, ça sera certainement crachotage-de-poumons dans le seul but de se divertir.

A vous les studios...