Mercure et borogoves

     Dans mon post précédent, je parlais de mon manque de temps... Mais il se trouve qu'une rhinobronchoanginopharyngite (oui, tout ça) m'a complètement paralysée ces derniers-jours, me transformant en larve aussi fraîche qu'après une rave-party de trois jours à Washington l'été.
    Bref, comme il fallait tout de même s'occuper, j'en ai profité pour m'inscrire sur le forum tout mignon de Shéris, j'ai terminé mon livre des contes de Grimm et, ce soir, je suis allée au cinéma, voir Alice. Ce qui était plutôt chouette, c'est que j'avais gagné ça dernièrement :

... c'est-à-dire 2 places pour voir le film dans le cinéma de mon choix, yipiii !
(et pi dessous vous pouvez voir une page du dernier Casemate Hors Série, dont je vous parlais dans un précédent billet... et même qu'il est très bien !)


    Bon, pas très envie d'en faire une vraie chronique. Pour résumer, disons qu'il y a un peu plus d'un an, quand j'ai entendu parler d'un Alice au Pays des Merveilles par Tim Burton, je me suis dit : "Chouette !!". Puis j'ai appris qu'il s'agissait encore des studios Dinsey. Alors j'ai pensé : "Ah." Puis j'ai su que Disney avait donné le scénar déjà tout fait à Burton. Et là, je me suis dit : "Ah.........".

    Je ne m'attendais donc à rien de sensationnel, et j'ai bien fait, car autrement, j'aurais été terriblement déçue. Voilà l'impression que j'ai eue : on a pris tout plein de personnages issus des deux livres de Lewis Carroll, on fait deux camps : les gentils et les méchants, on met une héroïne : Alice, on mélange, et voilààà ! Ah oui, surtout : ne pas oublier la grosse baston à la fin, c'est essentiel, ainsi que le passage style "confession publique". Lewis Carroll, dans tout ça ? Oh on va quand même évoquer de-ci de-là les romans, histoire de rappeler au spectateur qu'il est bien en train de regarder "Alice au pays des Merveilles". Même mon n'hôm, qui d'habitude est bon public, n'a pas lu Carroll et se fiche qu'on respecte ou non un auteur, a trouvé le scénario d'une platitude incroyable.

    Gros point fort, cependant : le character design. J'en avais eu un très bon aperçu grâce à l'expo à l'Arludik + les différents média que j'ai pu lire/voir depuis, et j'étais réellement tombée sous le charme. Là, on peut vraiment dire qu'il y a du Burton, car les personnages ont été créés par des artistes qu'il a lui-même choisis et qu'il a étroitement suivis. Les costumes aussi sont pas mal du tout, et je n'ai rien à redire des acteurs. Quand on pense que ceux-ci ont passé la plus grande partie de leur temps à parler et gesticuler devant des écrans verts, ça force le respect ^^

    Mais, mais, mais... Le côté visuel ne suffit pas, et ne réussit selon moi absolument pas à pallier un manque, un réel manque d'originalité, de surprises, d' "âme", qui aurait pu être comblé par le réalisateur d'Edward aux Mains d'Argent. Mais cela n'a pas été possible, et au final j'ai l'impression qu'une 'véritable' Alice au Pays des Merveilles reste toujours à tourner ou à animer. En attendant, heureusement, il reste les livres, dont de belles versions illustrées...

Comments

[Llewella]

De rien beaucoup, et merci à toi de continuer à écrire de chouettes articles ^-^

[Momoberry]

Hé, je viens de voir que tu as mentionné mon blog dans tes liens, alors merci beaucoup ! :-D

[Momoberry]

Contente de voir que je ne suis pas la seule à avoir pensé à Narnia ! xD

Ta conclusion est très juste, Alice in Wonderland est beau mais passe à côté de l'essentiel, à savoir l'intrigue, l'atmosphère, les personnages. Pas besoin de trois tonnes d'effets spéciaux pour faire un excellent film ! Plus généralement, avec le boom de la 3D et des nouvelles technologies, j'ai peur que le cinéma grand public, et déjà les blockbusters, se concentrent trop sur cet aspect des choses et pas assez sur ce qu'il y a (ou devrait y avoir) en-dessous. C'est déjà ce qui arrive avec trop de films à mon goût.
Et puis voilà, l'âme ! Ou est passée l'âme de ce film ? Je n'y ai vu ni du Burton, ni, pire, du Lewis Carroll. C'est même le genre de film que j'aurais tendance à oublier dès la porte du cinéma passée.

[Llewella]

Usagi : vi, tout-à-fait... Maintenant, c'est trop tard =_=

Sheris : rooh meuh non, le premier prix était quand même une invitation à une projection à Paris avec Tim Burton et Johnny Depp !
(...ce qui m'aurait fait une belle jambe, vu que j'ai pas les sous en ce moment pour monter sur Paris...)

[Sheris]

Mais tu gagne vraiment tout, toi ^^"